Quels défis rencontrez-vous lors du recrutement dans le secteur du bâtiment ?

Posté par : Alice Rousseau - le le 02 Mai 2025

Alice Rousseau :

Je me demandais si d'autres personnes ici rencontraient les mêmes difficultés que moi en ce moment. On a beau avoir des offres d'emploi bien rédigées et un processus de recrutement assez rodé, on peine à trouver des profils qui correspondent vraiment à nos besoins. Est-ce que c'est une question de pénurie de main d'oeuvre qualifiée, de manque d'attractivité du secteur, ou autre chose ? J'aimerais bien avoir vos avis et retours d'expérience !

Commentaires (13)

Noorvind :

Votre question résonne fortement, Alice. C'est vrai que le recrutement dans le bâtiment, c'est un peu les montagnes russes en ce moment. On a l'impression de ramer à contre-courant parfois. Vous parlez de pénurie de main-d'œuvre qualifiée, et je pense que c'est un des points les plus sensibles. On voit bien que les formations ne suivent pas toujours le rythme des besoins sur le terrain. Sans compter que les départs à la retraite, comme vous le dites, creusent un vide qu'on a du mal à combler. En tant que technicienne, je remarque aussi un décalage entre les compétences recherchées et celles disponibles. L'intégration des nouvelles technologies est un vrai défi, et je pense qu'il faut qu'on investisse davantage dans la formation continue pour permettre aux personnes d'évoluer et de s'adapter. Et puis, il y a l'image du secteur. On a beau dire, le bâtiment souffre encore de préjugés, et c'est pas toujours facile d'attirer les jeunes générations. Faudrait peut être songer à des campagnes de communication plus engageantes, qui mettent en avant les aspects positifs du métier, la fierté du travail accompli, l'impact concret sur la société. Parce que bon, construire des logements, des infrastructures, c'est quand même essentiel. Et puis, peut-etre revoir les méthodes de recrutement, les rendre plus attractives. Les jeunes sont connectés, ils utilisent les réseaux sociaux, les plateformes en ligne... Faut aller les chercher là où ils sont. On pourrait aussi développer des partenariats avec les écoles, les centres de formation, pour présenter les métiers du bâtiment de manière plus concrète et plus valorisante. Enfin, je dis ça, c'est juste quelques pistes de réflexion...
BriseAcier :

Noorvind a raison, la formation continue c'est hyper important. Et je pense aussi qu'il y a un truc à creuser du côté de la valorisation des "softskills". On cherche souvent des compétences techniques pointues, ok, mais l'adaptabilité, le travail en équipe, la capacité à résoudre des problèmes, c'est tout aussi essentiel, surtout avec l'évolution rapide des technologies et des méthodes de construction.
IncoherenceHunter40 :

Complètement d'accord avec BriseAcier sur les soft skills. C'est pas parce qu'on pose du placo qu'on a pas besoin de savoir communiquer avec les autres corps de métier sur un chantier. Et je pense aussi qu'il faut pas négliger la question de la rémunération et des avantages. Le bâtiment a parfois une image de secteur où on se casse le dos pour pas grand-chose. Faut montrer que c'est faux, qu'on peut bien gagner sa vie et avoir des conditions de travail décentes.
Alice Rousseau :

Bon, je voulais vous donner un petit retour. On a tenté de mettre plus en avant les possibilités de formation continue dans nos offres, comme suggéré. Et on a aussi bossé sur la description des missions pour que ce soit plus clair ce qu'on attend en termes de soft skills. Pour l'instant, on a l'impression d'avoir un peu plus de candidatures intéressantes, à voir si ça se confirme sur le long terme... Mais c'est déjà un bon signe je trouve.
ObjectifClair :

Alice, c'est intéressant ce que vous avez fait. Vous pourriez préciser comment vous avez reformulé la description des missions pour mettre en avant les soft skills ? Quels types de mots ou d'exemples concrets avez-vous utilisés ? Je suis curieuse de voir si c'est transposable à d'autres postes.
Alice Rousseau :

Alors, ObjectifClair, pour donner quelques exemples, on a essayé de remplacer des tournures comme "apteàtravaillerenautonomie" par des choses plus parlantes genre "partageactivementsesconnaissancesetsesretoursd'expérienceavecl'équipepouraméliorerlespratiques". On a aussi ajouté des situations concrètes où les soft skills sont indispensables, comme "gérerlesimprévussurunchantierenfaisantpreuvedecréativitéetencommuniquantefficacementaveclesdifférentsintervenants". L'idée, c'est vraiment de montrer que ces compétences sont valorisées et qu'elles ont un impact direct sur le travail au quotidien.
Sanjar :

Merci Alice pour ce partage d'expériences concret, c'est très instructif !
Alice Rousseau :

C'est une super idée d'avoir mis des exemples concrets comme ça, Alice. Je pense que ça aide vraiment les candidats à se projeter et à comprendre ce qu'on attend d'eux. On va essayer de s'en inspirer, merci beaucoup !
HydraMind37 :

C'est bien de voir que tu continues d'itérer sur tes offres. Dans cette vidéo,

https://www.youtube.com/watch?v=nrVqV8ApHdA[/video] (BTP : Les défis du recrutement), ils parlent justement de l'attractivité de la région mais aussi des difficultés à recruter. Peut-être que ça peut donner d'autres pistes de réflexion.
Julien :

Si on résume, les difficultés de recrutement dans le bâtiment semblent venir d'une pénurie de main d'oeuvre qualifiée, d'un décalage entre les compétences recherchées et celles disponibles (notamment sur les nouvelles technologies), et d'une image parfois négative du secteur. Plusieurs pistes ont été évoquées : la formation continue, la valorisation des soft skills, une meilleure communication sur les avantages du secteur, et des méthodes de recrutement plus adaptées aux nouvelles générations. Alice a commencé à tester des modifications dans ses offres en mettant en avant les soft skills et les opportunités de formation, avec des premiers résultats encourageants.
Fulgurance :

Julien, tu dis que les difficultés viennent aussi d'une image "négative" du secteur. Tu penses à quoi exactement ? C'est surtout une question de conditions de travail, de salaire, ou d'autre chose ? Parce que l'image, c'est vaste comme sujet...
Alice Rousseau :

Fulgurance, quand je dis "imagenégative", je pense surtout à un cumul de choses. Les conditions de travail peuvent jouer, c'est sûr, surtout si on compare à d'autres secteurs. Y'a aussi une perception (pas toujours justifiée, mais bon...) que c'est un secteur peu innovant, peu "glamour", et parfois avec une culture d'entreprise un peu vieillotte. Et puis, faut pas se leurrer, les accidents du travail, même si les choses s'améliorent, ça marque les esprits. Du coup, tout ça fait que certains candidats vont privilégier d'autres voies, même avec des salaires comparables.
Ousmane Dabou :

La sécu au boulot, c'est un argument béton pour attirer les jeunes. 💪 Y'a des efforts à faire là dessus c'est sûr. 👷